Déroulement et ampleur de la désaffectation et de la gestion des déchets

Dès la phase d’exploitation d’une centrale nucléaire, il apparaît différents types de déchets. Les éléments de combustibles usagés hautement radioactifs (DHR) n’en représentent qu’une petite partie. Après leur extraction du réacteur, ils sont d’abord stockés dans des bassins de désactivation sur le site de la centrale nucléaire puis, au bout de cinq à dix ans, transportés dans le propre dépôt intermédiaire de la centrale ou dans le dépôt intermédiaire central de Würenlingen. S’y trouvent également les déchets vitrifiés ramenés depuis l’étranger, issus du retraitement. Au bout d’environ 40 ans, ils ont refroidis et peuvent ainsi être conduits dans un dépôt en couches géologiques profondes.

En volume, il apparaît dans les centrales plus de 9 fois plus de déchets faiblement à moyennement radioactifs (DFMR) que de déchets hautement radioactifs. Il peut alors s’agir de vêtements de protection, de matériel de recouvrement et de nettoyage, tout comme de filtres, de boues et de résines et bien d’autres choses encore. Ils sont d’ores et déjà partiellement compactés dans la centrale nucléaire, puis conditionnés et emballés pour le dépôt en couches géologiques profondes dans l’entrepôt intermédiaire central ou traités dans l’installation à plasma. Ces déchets peuvent être conduits à tout moment dans le dépôt en couches géologiques profondes.

Plus tard, lors du démantèlement de l’installation, il apparaît des quantités importantes de matériaux légèrement voire pas du tout radioactifs, tels que des déchets de construction. Le schéma représente, pour toutes les centrales nucléaires suisses, l’ensemble des types et quantités de matériaux, tout comme l’endroit où ces déchets doivent être évacués.

Les déchets radioactifs issus de la médecine, de l’industrie et de la recherche doivent être livrés à la Confédération qui perçoit une redevance pour leur élimination (Art. 27 loi sur la radioprotection).