Communiqués de presse

28. février 2024

Les centrales nucléaires suisses ont produit 23,467 TWh d’électricité en 2023

Les centrales nucléaires suisses ont produit quelque 23,467 TWh d’électricité en 2023, confirmant ainsi leur rôle de solides piliers de l’approvisionnement en électricité. Grâce aux investissements substantiels et aux modernisations menées, les centrales continueront de participer pour une part déterminante à la sécurité d’approvisionnement du pays.

Olten, le 23.02.2024 – L’année dernière, les centrales nucléaires suisses se sont de nouveau caractérisées par une forte disponibilité et une production d’électricité sûre et fiable. Les réacteurs des centrales nucléaires de Beznau (KKB), Gösgen (KKG) et Leibstadt (KKL) ont fonctionné en continu à l’exception des révisions annuelles prévues à l’été. La disponibilité des installations a donc été élevée, ce qui s’exprime dans les chiffres de production:

 

KKB-1

KKB-2

KKG

KKL

Disponibilité

95,6%

89,3%

92%

91,5%

GWh nets

2937 GWh

2804 GWh

8049 GWh

9677 GWh

Après une nouvelle production record en 2022, la KKL a recensé en 2023 le troisième seuil de production le plus élevé depuis le début de son exploitation en continu en 1984. L’année dernière, l’installation sise au bord du Rhin a produit autant d’électricité que n’en consomment près de 2 millions de ménages par an.

Une exploitation à long terme fiable grâce aux modernisations

La KKL fête son 40e anniversaire en 2024. La plus jeune des centrales nucléaires suisses passe ainsi en exploitation à long terme, essentielle à la sécurité d’approvisionnement et au développement économique du pays. Les modernisations sont indispensables pour que les centrales nucléaires suisses continuent d’assurer une production d’électricité sûre, fiable et à faible taux d’émissions. Les exploitants prennent cette tâche au sérieux:

  • Depuis la mise en service des deux réacteurs de Beznau, plus de 2,5 milliards de CHF ont été engagés pour moderniser la centrale.
  • La KKG investira près de 700 millions de CHF pour des travaux de modernisation jusqu’en 2029.
  • Les exploitants de la KKL consacreront près d’un milliard de CHF à d’autres projets de modernisation dans les 10 années à venir.

Pour plus amples renseignements: Communication swissnuclear, medien@swissnuclear.ch.

22. janvier 2024

Passage de témoin chez swissnuclear

Lors de la dernière assemblée générale, les membres de swissnuclear ont élu deux nouveaux membres du comité, ainsi que Roland Schmidiger à la présidence de l’association. Ce dernier est venu succéder à Philipp Hänggi en début d’année 2024. Swissnuclear s’est également dotée d’un nouveau directeur fin 2023, en la personne de Roger Lundmark.

Olten, 22.01.2024. À l’occasion de l’assemblée générale du 12 décembre 2023, Roland Schmidiger a été élu président de swissnuclear (sn). Celui-ci fait partie du comité depuis début 2023 et représente dans cette instance Axpo Power SA et la Kernkraftwerk Leibstadt SA. L’association professionnelle des exploitants des centrales nucléaires suisses trouve en lui un dirigeant expérimenté pour assurer sa présidence. Roland Schmidiger a débuté sa carrière chez Axpo en 2005 en qualité de responsable Asset Management Nuclear, et a rejoint la centrale nucléaire de Beznau en 2013 – d’abord en qualité de chef de grands projets, puis en tant que chef de division et directeur-adjoint et, en 2020, directeur de la centrale nucléaire de Beznau. L’année dernière, Axpo l’a nommé chef de la division «Nuclear».

Philipp Hänggi, président sortant à fin 2023, présidait l’association depuis 2019. Ce docteur en physique a fait partie du comité de sn depuis 2014, en tant que représentant de BKW Energie SA. Premier directeur de cette structure, il a contribué pour une très grande part à la mise en place de l’association entre 2003 et 2014, devenue autonome en 2017. Son engagement a été salué par l’assemblée générale de décembre dernier, qui l’en a remercié.

Nouveaux membres du comité et Roger Lundmark nommé directeur

Parallèlement à la remise de la présidence, Philipp Hänggi a quitté le comité de sn fin 2023. Pour représenter BKW, l’assemblée générale a choisi Stefan Klute qui, en tant que responsable nucléaire, est chargé de la désaffectation de la centrale nucléaire de Mühleberg et du portefeuille nucléaire de l’entreprise. L’assemblée générale a en outre désigné Alexander Puhrer en tant que futur membre du comité. A. Puhrer endossera la fonction de directeur de Kernkraftwerk Gösgen-Däniken SA le 1er mars 2024, remplaçant ainsi Michaël Plaschy qui faisait partie de l’instance tricéphale depuis 2009 et a assuré la présidence de l’association de 2014 à 2019. En qualité de membre du comité, celui-ci s’est particulièrement engagé pour l’encouragement de la recherche pratiqué par sn.

Fin 2023, le comité directeur de sn a également été pourvu d’un nouveau directeur en la personne de Roger Lundmark. Ce physicien et chef de longue date de la division soutien aux centrales nucléaires vient succéder à Wolfgang Denk, qui endossera de sa propre initiative la fonction de chef projets stratégiques, où il assumera la responsabilité de projets majeurs de la branche dans le domaine du dépôt en couches géologiques profondes.

 

Pour de plus amples renseignements:

Communication swissnuclear, medien@swissnuclear.ch.

20. janvier 2023

Les exploitants des centrales nucléaires engagent le dialogue avec les communes et les cantons d’implantation

En vue des futures négociations sur les indemnités et compensations dans le cadre du dépôt en couches géologiques profondes pour les déchets radioactifs, des entretiens préliminaires seront organisés entre les entreprises responsables de la gestion des déchets et les communes et cantons d’implantation. Les entreprises aborderont les discussions dans un esprit de partenariat et d’ouverture.

Les indemnités et compensations sont des prestations volontaires versées par les responsables de la gestion des déchets – les exploitants des installations nucléaires et la Confédération – aux lieux d’implantation du dépôt en couches géologiques profondes et des installations de conditionnement des déchets radioactifs. Au travers d’indemnités et de compensations, les responsables de la gestion des déchets reconnaissent la contribution de la région d’implantation dans l’accomplissement d’une tâche d’importance nationale : la gestion de l’ensemble des déchets radioactifs de la Suisse, issus de l’exploitation des centrales nucléaires et de la médecine, l’industrie et la recherche.

Instaurer un partenariat durable

En 2023 auront lieu des entretiens préliminaires entre les entreprises responsables de la gestion des déchets et les communes/cantons d’implantation. Cette phase de discussion est menée de sorte que les partenaires puissent faire connaissance, dans le but de comprendre les besoins des partenaires et de préparer la phase de négociation. Il s'agit, entre autres, d’aborder les questions d’une répartition équitable entre les générations et d’un voisinage coopératif en vue d’une solution durable.

En temps voulu, la phase d’entretiens préliminaires sera suivie par une phase de négociations dans le but de parvenir à un accord contractuel accepté par tous. Cet accord ne peut déployer ses effets qu’à partir du moment où les autorisations générales seront disponibles et juridiquement valables. Selon l'état actuel des connaissances, le Conseil fédéral pourra délivrer ces autorisations à partir de 2029.

Les entretiens sur les indemnités et compensations se dérouleront indépendamment de la procédure d’autorisation générale. Cette procédure repose exclusivement sur les documents de demande établis par la Nagra en fonction de critères technico-scientifiques et de discussions régionales sur les projets, auxquels viennent s’ajouter des expertises et prises de position.

Christian Schoenenberger en tant que porte-parole

Swissnuclear accompagne les entretiens sur mandat des exploitants des installations nucléaires. Pour ces entretiens et le processus de négociation consécutif, swissnuclear entend instaurer dès le départ une coopération mutuelle entre toutes les parties prenantes. C’est pourquoi swissnuclear s’est adjoint les services de Dr Christian Schoenenberger pour mener le dialogue.

Christian Schoenenberger est docteur en sciences de l’ETH et a travaillé au service diplomatique de la Suisse de 1990 à 2022. En tant que représentant du Département fédéral des affaires étrangères DFAE, Christian Schoenenberger a pris part à divers processus de discussions et négociations.

Swissnuclear a la conviction qu’il sera en mesure de contribuer à une meilleure compréhension des positions des partenaires en amont des négociations. Dans son rôle de porte-parole des exploitants, Christian Schoenenberger va mettre sa longue expérience diplomatique au service des parties de manière constructive.

Pour de plus amples informations : Communication swissnuclear, tél. 062 205 20 10, medien@swissnuclear.ch.

12. septembre 2022

Une étape importante pour le dépôt en couches géologiques profondes

Après de vastes études scientifiques, la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra) a désigné les sites pour le dépôt en couches géologiques profondes et pour l’infrastructure de surface. La proposition de la région d’implantation Nord des Lägern et du dépôt intermédiaire de Würenlingen (Zwilag) permet de franchir de nouvelles étapes en vue de l’autorisation générale et, par ce fait, de la gestion sûre des déchets radioactifs.

Dans le cadre de la procédure du plan sectoriel «Dépôts en couches géologiques profondes» de l’Office fédéral de l’énergie et sur la base d’études approfondies, la Nagra a élaboré des propositions de sites pour le dépôt en couches géologiques profondes et pour l’installation de conditionnement des éléments de combustible usagés. Comme la Nagra l’a communiqué aujourd’hui, Nord des Lägern est le site le plus approprié pour le dépôt en couches géologiques profondes, et le Zwilag le site optimal pour l’installation de conditionnement.

Swissnuclear salue l’annonce des propositions de sites par la Nagra. Une étape importante a ainsi été franchie pour une gestion sûre des déchets radioactifs provenant aussi bien des centrales nucléaires suisses que de ceux provenant de la Confédération, issus de la médecine, de l’industrie et de la recherche.

Prochaines étapes

Les propositions de sites servent de base à l’élaboration des documents de demande d’autorisation générale pour le dépôt en couches géologiques profondes avec ses principales constructions en surface et en sous-sol et pour les installations de conditionnement. Le processus d’autorisation générale est prescrit par la loi sur l’énergie nucléaire. Après examen par les autorités compétentes et approbation par le Conseil fédéral et le Parlement, il s’achèvera par un référendum facultatif.

Pour tout autre renseignement: Communication swissnuclear, tél. 062 205 20 10, medien@swissnuclear.ch.

04. mars 2022

Changement à la direction de swissnuclear

Swissnuclear a nommé Wolfgang Denk au poste de directeur. Cet ingénieur diplômé en génie mécanique endosse sa nouvelle fonction le 1er avril 2022. W. Denk vient ainsi succéder à Philippe Renault.

Après plus de sept ans, un nouveau directeur vient prendre les rênes de l’association des exploitants des centrales nucléaires. Fort de ses précédentes activités notamment accomplies auprès d’Alstom, d’Axpo et d’Alpiq tout comme chez Westinghouse en Belgique et en France, Wolfgang Denk dispose d’une excellente connaissance de la branche nucléaire. De 2011 à 2016, il a été responsable, au service Production nucléaire d’Alpiq, de la gestion, l’optimisation, l’évaluation et la gestion de contrats pour la production électrique issue de participations dans des centrales nucléaires et de contrats d'importation d'électricité. W. Denk a par ailleurs siégé au conseil d’administration de la centrale nucléaire de Leibstadt. Par le passé, il a déjà représenté les intérêts du secteur nucléaire suisse au sein de différentes commissions nationales et internationales et de groupes d’experts. Il travaillait en dernier lieu dans le domaine des infrastructures énergétiques, en qualité de Senior Risk Manager auprès de Credit Suisse Asset Management.

Wolfgang Denk (46) réunit toutes les conditions pour assurer une reprise rapide et sans heurt des affaires, tout comme une bonne représentation des intérêts de swissnuclear en Suisse et à l’étranger. Il a suivi des études d’ingénieur diplômé (HES) en génie mécanique, complétées d’une formation post-graduée en ingénierie de gestion (MBA & Eng.). Wolfgang Denk est marié et père de deux filles.

Pour de plus amples renseignements: communication swissnuclear, tél. 062 205 20 10,
medien@swissnuclear.ch.

((Légende))
Wolfgang Denk, ingénieur diplômé HES

Changement à la direction de swissnuclear

31. janvier 2022

La production d'électricité 2021 marquée par les investissements dans l'exploitation à long terme

En 2021, les centrales nucléaires suisses ont produit 18,6 millions de mégawattheures (MWh) nets d’électricité (2020: 23,1 mio. de MWh). Ce recul s’explique par les projets de modernisation importants dans la centrale nucléaire de Leibstadt, qui ont entrainé un arrêt de six mois de l’installation. En dépit de cela, les installations nucléaires suisses ont fourni en 2021 près d’un quart de l’électricité consommée en Suisse.

Olten, 31 janvier 2022. En 2021, les centrales nucléaires suisses ont produit 18'576’330 MWh nets d’électricité (année précédente: 23'119'157 MWh). Ce chiffre tient compte des 104’641 MWh que les tranches nucléaires de Beznau 1 et 2 (24’294 MWh) et de Gösgen (80’347 MWh) ont injectés sous la forme de chauffage urbain à destination des bâtiments d’habitation et des entreprises de la région.

Les quatre centrales nucléaires suisses font partie de l’infrastructure importante pour le pays sur le plan systémique. Elles ont donc, en 2021 également, mis en œuvre des mesures de protection contre la Covid particulièrement strictes, allant au-delà des prescriptions officielles.

Les chiffres détaillés de la production des centrales

Tranches nucléaires Beznau 1 et 2 (KKB): Grâce à une disponibilité élevée de 96,5%, la tranche 1 de la centrale de Beznau a augmenté la quantité d'électricité produite pour atteindre 3,05 millions de MWh nets (2020: 2,9 mio. de MWh). Avec une production nette de 2,8 millions de MWh, en léger recul par rapport à celle de l’année précédente (2,9 millions en 2020), la tranche 2 a présenté une disponibilité de 89,9%.

Depuis leur mise en service, l’exploitante a investi plus de 2,5 milliards de francs dans la sécurité et la fiabilité des deux réacteurs. Des travaux de rééquipement et de modernisation généraux permettent à Beznau 1 et 2 de continuer à satisfaire les exigences de sécurité réglementaires et légales, ainsi que les normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Centrale nucléaire de Gösgen (KKG AG) : Avec 7,9 millions de MWh nets, la centrale nucléaire de Gösgen a enregistré en 2021 une production légèrement inférieure à celle de l'année précédente (2020: 8,3 mio. de MWh). La disponibilité de l’installation s’est établie à 90,2%. Au cours de sa révision annuelle, les contrôles périodiques et les travaux de maintenance habituels ont été effectués et l’alternateur a été soumis à des contrôles importants. Le refroidisseur des condensats a été remplacé, et la piscine déminéralisée a été raccordée au système de secours afin d'augmenter les réserves en eau. Par ailleurs, 355 supports de la tour de refroidissement ont été remis en état.

Depuis plus de trois ans, la centrale nucléaire de Gösgen se concentre sur des projets de modernisation continus et sur l'amélioration de la sécurité de l’installation. Environ 700 millions de francs seront investis dans ces projets d’ici à 2029.

Centrale nucléaire de Leibstadt (KKL): Au cours de la révision annuelle de l’installation, qui a duré six mois, l’exploitante Kernkraftwerk Leibstadt AG a mis en œuvre des projets d’entretien, de renouvellement, mais aussi deux gros projets de modernisation. Cet arrêt prolongé s’est traduit par une baisse de la production globale d’électricité pour atteindre 4,8 millions de MWh nets (2020: 9,1 mio. de MWh). Le condenseur a été remplacé et le système de recirculation a été transformé, ce qui permet désormais à deux gros composants majeurs de correspondre au dernier état de la technique. Les nouvelles pièces, plus efficaces, ont permis d'augmenter le rendement de l’installation la plus récente mais aussi la plus puissante du pays, et ce pour une puissance de réacteur équivalente.

Depuis 2010, l’exploitante a investi plus d'un milliard de francs dans le renouvellement et la sécurité de l’installation dans la perspective de l’exploitation à long terme. Celle-ci pourra ainsi continuer à contribuer à la sécurité d'approvisionnement en électricité de la Suisse à l’avenir également.

Une exploitation à long terme fiable pour une sécurité d'approvisionnement élevée

Depuis plus de 50 ans, les centrales nucléaires suisses sont un pilier majeur de la sécurité de notre approvisionnement. En hiver notamment, elles fournissent jusqu’à la moitié de la production indigène. Si la Suisse souhaite garantir son approvisionnement électrique tout en réalisant ses objectifs climatiques, elle continuera à être tributaire de la production fiable et respectueuse du climat de ses centrales nucléaires durant encore longtemps. L’exploitation à long terme des centrales nucléaires suisses est indispensable à moyen terme pour garantir la sécurité d’approvisionnement.

Les centrales nucléaires: des employeurs attractifs

Fin 2021, les centrales nucléaires suisses employaient au total 1592 collaborateurs, ce qui correspondait à 1546,8 emplois à temps plein (2020: 1’537). Parmi eux, 45 étaient des jeunes qui suivaient une formation pour devenir notamment automaticien, électronicien, polymécanicien, commercial, informaticien ou laborantin.

Pour la seconde année d’épidémie consécutive, les visites ont été fortement limitées dans l’ensemble des installations. À Beznau, 23 visites seulement ont été organisées au cours du second semestre 2021. Elles ont rassemblé au total 264 personnes. Mi-septembre, le centre des visiteurs de la centrale de Gösgen a ouvert sa nouvelle exposition et a accueilli à cette occasion 1824 visiteurs désireux de découvrir l’installation. Le centre d’information de Leibstadt est quant à lui resté fermé plusieurs mois et a actualisé ses expositions. La nouvelle exposition numérique a été réouverte en novembre 2021.

Pour de plus amples renseignements: Communication swissnuclear, tél. 062 205 20 18, medien@swissnuclear.ch.

La production d'électricité 2021 marquée par les investissements dans l'exploitation à long terme

01. octobre 2021

Des coûts stables et une réserve de sécurité substantielle

Tous les cinq ans, la branche nucléaire réalise une étude approfondie qui permet de calculer les coûts prévisibles de la désaffectation des installations nucléaires suisses et de la gestion des déchets radioactifs. Cette étude intègre les dernières connaissances et expériences acquises dans le cadre de projets de démantèlement nationaux et internationaux ainsi que de la planification des dépôts en couches géologiques profondes. L'étude de coûts 2021 (EC21) contient et assure une réserve de sécurité substantielle et confirme que le financement de la désaffectation et de la gestion des déchets est garanti. Elle montre en outre des coûts stables, voire en légère baisse. Les coûts totaux se situent désormais à 23,083 milliards de francs.

Conformément à la loi sur l’énergie nucléaire, en vertu du principe de causalité, les propriétaires des installations nucléaires suisses sont tenus légalement de prendre en charge l’ensemble des coûts associés à la désaffectation et à la gestion des déchets. En Suisse, le financement de ces coûts est réglementé légalement. Afin de garantir que les moyens financiers requis sont bien disponibles, deux fonds contrôlés par l'État et alimentés par les exploitants des installations nucléaires suisses ont été créés.

Les versements effectués dans ces deux fonds et les provisions des propriétaires sont calculés sur la base d’une étude de coûts approfondie. Cette étude de coûts est réalisée tous les cinq ans sur mandat de la commission administrative des fonds de désaffectation et de gestion des déchets (Stenfo). Elle intègre le dernier état des connaissances et expériences internationales dans les domaines de la technique et de l'économie. L’EC21 tient compte en particulier des dernières connaissances acquises dans le cadre de la désaffectation de la centrale nucléaire de Mühleberg et des études géologiques menées par la Nagra. Celles-ci confirment les hypothèses de planification et les calculs de coûts actuels.

La répartition des coûts introduite dans l’étude de coûts 2016 (EC16), en coûts de base et en suppléments, avec un bloc de coûts général pour l’imprécision des prévisions et les risques ainsi qu’un supplément général de sécurité, a fait ses preuves dans le cadre de l’EC21. Elle offre la possibilité d’une comparaison pertinente et une grande transparence.

Le gain d’expérience et les processus simplifiés permettent de stabiliser les coûts de la désaffectation
En vertu de l’EC21, les coûts de la désaffectation pour l’ensemble des installations nucléaires s’établissent désormais à 3,666 milliards de francs. Ils ont ainsi baissé de 3% par rapport à l’EC16 (après correction du renchérissement: de 5%). Cela est notamment dû au fait que les expériences issues de la désaffectation de Mühleberg montrent que les travaux de post-exploitation et de désaffectation peuvent aussi être effectués en parallèle.

Les coûts de base et les coûts déjà acquittés s'élèvent à 2,73 milliards de francs pour la désaffectation, les suppléments représentent 36%.

Des coûts de gestion plus bas grâce à une optimisation des ouvrages
Dans le cadre de la construction de deux dépôts destinés respectivement aux déchets faiblement et hautement radioactifs sur deux sites différents, les coûts de gestion des déchets sont estimés désormais à 19,417 milliards de francs. Ils ont ainsi baissé de 5% par rapport à l’EC16 (et de 7% corrigés du renchérissement). Cela est dû au fait que le concept de remplissage et de fermeture a encore été amélioré, et que les bâtiments d'accès de même que les installations d’emballage ont été optimisés.

Les coûts de base et les coûts déjà acquittés s'élèvent à 15,480 milliards de francs pour la gestion des déchets, les suppléments représentent 43% au total.

D'après la Nagra, la construction de deux dépôts pour les déchets faiblement et hautement radioactifs sur un même site (dépôt combiné) serait plus efficace et davantage respectueuse des ressources que la construction de deux dépôts sur deux sites différents.
Les études géologiques effectuées par la Nagra au cours des dernières années concluent que trois sites potentiels pourraient accueillir un tel dépôt combiné.

Les coûts de la désaffectation et de la gestion des déchets sont en recul (voyez la première illustration).

Des coûts totaux robustes
Les coûts totaux calculés dans le cadre de l’EC21 pour le démantèlement complet des installations nucléaires et pour la gestion de l’ensemble des déchets dans deux dépôts séparés sur deux sites différents s’élèvent désormais à 23,083 milliards de francs. La participation de la Confédération pour les déchets issus de la médecine, de l’industrie et de la recherche à hauteur de 1,1 milliard de francs est déjà intégrée. Les coûts totaux de 23,1 milliards de francs sont au total environ 1,1 milliard de francs, et par là 4,5% (avec correction du renchérissement: 6,5%), moins élevés que dans l’étude de coûts EC16 (24,2 mia. de CHF)

Une réserve de sécurité substantielle
Dans l’EC21, les suppléments pour les risques sont de 4% supérieurs à l’EC16. Les coûts de base, calculés de manière fiable, et les importantes réserves constituées par les suppléments pour les risques de 41% des coûts de base, offrent une étude de coûts 2021 très robuste.

Le financement tient son cap
Sur les coûts totaux, 7,5 milliards de francs sont déjà payés et 8,9 milliards de francs sont déjà garantis grâce aux fonds. Ainsi, près des trois quarts des coûts totaux sont déjà financés. Par ailleurs, les placements de la fortune des fonds devraient permettre de générer 4,9 milliards de francs supplémentaires (avec un rendement réel prescrit de 1,6%). Ainsi, d'après l’état actuel, les exploitants devront encore verser 0,9 milliard de francs au maximum (voyez la seconde illustration).

Prochaine étape
Une fois l’étude de coûts 2021 remise, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), des auditeurs indépendants et les comités Stenfo procéderont à un contrôle global et à une plausibilisation des coûts. Enfin, la Stenfo calculera le montant des contributions annuelles dont devront s’acquitter les exploitants nucléaires. Et la commission administrative de la Stenfo fixera définitivement les montants concernés.

Des informations complémentaires et une brève vidéo explicative sur l’étude de coûts sont disponibles sur le site Web de swissnuclear.

Pour de plus amples renseignements: Communication swissnuclear, tél. 062 205 20 10, medien@swissnuclear.ch.

Des coûts stables et une réserve de sécurité substantielle
Des coûts stables et une réserve de sécurité substantielle

13. août 2021

La révision remet en cause la décision de la Cour fé-dérale

La révision proposée par le Conseil fédéral de l’ordonnance sur le fonds de désaffectation et sur le fonds de gestion des déchets radioactifs porte atteinte à l’arrêt du Tribunal fédéral du 6 février 2020 relative à la responsabilité de la détermination du montant probable des coûts de désaffectation et d’élimination des déchets. En contradiction flagrante avec l’arrêt, les organes des fonds de désaffectation et de gestion des déchets ne sont pas renforcés dans leurs responsabilités ni dans les compétences décisionnelles nécessaires à cet effet. Certaines dispositions empiètent massivement sur l’autonomie des fonds et d’autres contredisent l’indépendance des organes du STENFO, telle qu’elle a été déclarée par le Tribunal fédéral.

Dans son arrêt du 6 février 2020, le Tribunal fédéral avait décidé que la responsabilité et donc la compétence relative à la détermination du montant prévu pour les coûts de désaffectation et d’élimination des déchets n’incombent pas au Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), mais à la commission administrative du fonds de désaffectation et de gestion des déchets (STENFO). La quatrième révision de l’ordonnance sur le fonds de désaffectation et sur le fonds de gestion des déchets radioactifs (OFDG) vise principalement à se conformer à l’arrêt du Tribunal fédéral en supprimant les compétences illicites du DETEC. Ces ajustements sont obligatoires et à saluer.

Amendements en contradiction avec l’arrêt du Tribunal fédéral

Cependant, au lieu de se limiter à ces ajustements, les organes du STENFO et leurs membres seront affaiblis dans leurs responsabilités et dans les pouvoirs de décision nécessaires à cet effet. Plus encore: avec les adaptations proposées, la révision interfère si massivement avec l’autonomie des fonds que, en définitive, la tâche de la commission administrative et de ses membres d’exercer leur mandat indépendamment du DETEC est rendue impossible. Ceci est en contradiction flagrante avec l’arrêt du Tribunal fédéral.

Ainsi, la révision prévoit des changements qui vont bien au-delà de la mise en œuvre de l’arrêt du Tribunal fédéral. Certains amendements vont même jusqu’à saper l’arrêt du Tribunal fédéral et le rendre nul et non avenu. Swissnuclear les rejette donc fermement:

  • Dans le cadre du processus de révision des études de coûts établies tous les cinq ans, la commission administrative du STENFO devrait demander une prise de position au DETEC. Cette disposition, avec la consultation du DETEC qui lui est associée, interfère non seulement directement avec l’autonomie des fonds telle qu’établie par le Tribunal fédéral, mais aussi avec les activités de la commission administrative chargée de cette tâche. De facto, les membres de la commission administrative élus par le Conseil fédéral ne peuvent ignorer une prise de position du DETEC. En définitive, cela représente un empiètement sur l’indépendance du STENFO telle qu’elle a été établie par l’arrêt du Tribunal fédéral.
  • La révision prévoit l’inclusion d’un mandat commun pour les membres des organes du STENFO. Or, un mandat commun imposé par le DETEC est diamétralement opposé à l’indépendance des organes du STENFO et de leurs membres également indépendants, telle que l’a défini le Tribunal fédéral. Selon ce mandat, c’est toujours l’approche la plus prudente qui devrait être choisie pour chaque tâche et chaque solution proposée pour le financement de la désaffectation et de la gestion des déchets via les fonds. Toutefois, une telle approche exclut pratiquement une optimisation efficace et techniquement ciblée du processus de désaffectation et de gestion des déchets, ce qui rendrait une étude de coûts réaliste aussi impossible que sa vérification précise et neutre par des experts internationaux. Si le mandat commun est toujours basé sur l’approche la plus prudente, cela conduira automatiquement à de nouveaux excédents dans les fonds, qui dépassent déjà largement l’objectif fixé. En raison de l’«interdiction de remboursement», les exploitants seraient ainsi privés de fonds considérables dont ils ont besoin dans le cadre de la transition énergétique.

Autres ajustements négatifs

Les autres amendements du projet de révision ne sont pas non plus très efficaces et devraient être rejetés d’emblée. Ainsi, la révision des dispositions organisationnelles conduit à une nouvelle marginalisation des exploitants et de leurs droits, déjà fortement restreints avec la troisième révision de l’OFDG en 2018 – nonobstant le fait que l’argent des fonds appartient aux exploitants des centrales nucléaires.

D’autres dispositions prévoient une grave ingérence dans la présentation des comptes et donc un empiètement sur les droits des entreprises.

La prise de position complète de swissnuclear relative à la révision de l’ODFG peut être consultée via ce lien (en allemand).

Pour de plus amples renseignements: Communication swissnuclear, tél. 062 205 20 10, medien@swissnuclear.ch.

09. août 2021

La sécurité d’approvisionnement en énergie nucléaire nécessite un engagement ferme

Dans le contexte de la discussion actuelle sur la sécurité d’approvisionnement en électricité en Suisse, swissnuclear précise que les centrales nucléaires existantes peuvent être exploitées en toute sécurité pendant bien plus de 50 ans. «Les centrales nucléaires suisses sont techniquement équipées pour cette tâche et les exploitants sont prêts à assurer une exploitation à long terme», souligne Philippe Renault, directeur de swissnuclear. Cela sera très probablement nécessaire pour créer du temps et de la marge en vue de l’expansion des énergies renouvelables et, en même temps, pour garantir l’approvisionnement en une électricité respectueuse du climat. Les centrales nucléaires sont indispensables à cet effet, surtout en hiver. Cependant, l’exploitation à long terme des centrales nucléaires nécessite un délai de planification d’une bonne dizaine d’années et des conditions cadres stables à long terme.

Deux des centrales nucléaires existantes sont déjà exploitées à long terme.  La sécurité des installations est déterminante pour une exploitation à long terme: selon la loi et la volonté du peuple, les centrales nucléaires peuvent rester en service aussi longtemps que leur sécurité est garantie. Cette exigence nécessite une maintenance soignée, des rééquipements prévoyants et des modernisations tournées vers l’avenir, ainsi que les normes de sécurité les plus élevées. Les exploitants y veillent, entre autres, dans le cadre d’une gestion prudente du vieillissement. L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire IFSN formule les exigences réglementaires correspondantes et examine en permanence la sécurité des centrales nucléaires. Le résultat: aujourd’hui, la sécurité des centrales nucléaires suisses est plus élevée que jamais.

Pas de stratégie énergétique sans énergie nucléaire

La question de la sécurité d’approvisionnement de la Suisse en électricité respectueuse du climat s’est posée avec davantage d’acuité ces derniers mois. Il est évident que l'urgence des mesures de protection du climat s'est accrue, comme l'a souligné aujourd'hui le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Mais l’expansion des énergies renouvelables progresse moins vite que souhaité. Des obstacles économiques et juridiques entravent même le maintien de l’énergie hydraulique, le principal pilier de l’approvisionnement en électricité de la Suisse – avant l’énergie nucléaire. De plus, après l’échec de l’accord institutionnel et de l’accord sur l’électricité avec l’Union européenne, la possibilité d’importer de l’électricité devient plus difficile. En outre, la capacité d’exportation des pays voisins de la Suisse est visiblement en baisse, notamment en raison d’un manque de charge de base sûre et respectueuse du climat. En revanche, la demande d’électricité en Suisse augmentera fortement dans le cadre du processus de décarbonisation à venir.

«Tous ces facteurs font que les centrales nucléaires restent un pilier important de la Stratégie énergétique 2050 si la Suisse ne veut pas prendre de risques irresponsables en matière de sécurité d’approvisionnement», déclare Philippe Renault. Surtout, les centrales nucléaires doivent continuer à fournir une grande partie de l’électricité d’hiver, particulièrement importante.

Le fonctionnement à long terme nécessite une bonne base

Toutefois, pour que les exploitants soient réellement en mesure de maintenir les centrales connectées au réseau jusqu’à 60 ans, voire plus si nécessaire, et de les exploiter de manière économique, les éléments suivants sont également élémentaires:

  • Un horizon de planification long. La politique doit savoir que la planification de la prolongation de l’exploitation à long terme doit être faite au moins dix ans à l’avance. Ce délai est nécessaire principalement pour des raisons techniques et opérationnelles. Une prolongation à court terme de l’exploitation ne serait plus possible une fois que la mise hors service aurait été décidée. C’est pourquoi la politique doit se montrer clairvoyante dès aujourd’hui.
  • Conditions cadres stables et bonnes. L’exploitation à long terme nécessite des nouveaux investissements financiers. Pour cela, il est nécessaire que les conditions cadres pour l’exploitation des centrales nucléaires soient et restent stables et équitables. La sécurité juridique et la sécurité des investissements sont essentielles.
  • Une compréhension entre partenaires. Un dialogue ouvert entre la Confédération et les exploitants est la base d’une bonne collaboration dans l’intérêt de l’approvisionnement futur de la Suisse en électricité respectueuse du climat.

 Pour de plus amples renseignements: Communication swissnuclear, tél. 062 205 20 10, medien@swissnuclear.ch.

11. juin 2021

La nouvelle école de technique nucléaire est opérationnelle

Les exploitants des centrales nucléaires suisses ont fondé une nouvelle école destinée à la formation et au perfectionnement dans les domaines de la technologie nucléaire et de l’exploitation de grandes installations. L’école de technique nucléaire se trouve dans les locaux de l'école technique d’ABB à Baden. Swissnuclear se réjouit qu’elle ait été comme école supérieure par le SEFRI.

L’exploitation sûre des centrales nucléaires requiert du personnel hautement qualifié. C’est pourquoi les exploitants nucléaires accordent une importance majeure à la qualité de la formation du personnel soumis à autorisation, tel que les opérateurs de réacteurs. Jusqu’à récemment, cette formation était dispensée à l’Institut Paul-Scherrer, elle a été externalisée au printemps 2020 et a été établie depuis le 24 novembre 2020 au sein de la nouvelle école de technique nucléaire par les exploitants des centrales nucléaires de Beznau, Gösgen et Leibstadt. L’école de technique nucléaire a son siège dans les locaux de l'école technique d’ABB à Baden.

La garantie d’une formation solide
L'école de technique nucléaire offre une formation et un perfectionnement dans le domaine de la technologie nucléaire. Elle a été reconnue en tant qu’école supérieure par le Secrétariat d'État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) le 3 février 2021.

La formation au niveau école supérieure de la filière «Technicien/ne ES en exploitation de grandes installations» offre à l'école le mix souhaité entre formation théorique et pratique. On y acquiert les compétences requises pour l’exploitation de grosses installations de production complexes, telles que les centrales nucléaires. La filière de trois ans est la base pour la formation des opérateurs de réacteurs conformément aux exigences légales. L’école propose également d'autres cours dans le domaine de la technique nucléaire.

Une équipe motivée
L’école de technique nucléaire emploie actuellement cinq enseignants et une collaboratrice pour l’administration. Elle peut faire appel à des chargés de cours et à des collaborateurs externes, en particulier pour la formation au sein des centrales.

L’ensemble du personnel se réjouit des échanges passionnants et de la collaboration avec l'école technique d’ABB, telle qu’elle s’est mise en place durant l’établissement de l’école de technique nucléaire.

Pour de plus amples renseignements:
admin@nukleartechnikerschule.ch, Tél: +41 56 511 34 70

 

Photo: Le simulateur de l’école de technique nucléaire permet de montrer aux étudiants les processus de physique des réacteurs (©Ecole de technique nucléaire).

La nouvelle école de technique nucléaire est opérationnelle
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